Université Sorbonne Nouvelle Paris III

INSTITUT  DE  RECHERCHE  SUR  LE  CINÉMA  ET  L’AUDIOVISUEL

« CE QUE LE DOCUMENTAIRE FAIT AU FORMAT »

APPEL À COMMUNICATION

MARDI 9 NOVEMBRE 2010

INSTITUT NATIONAL D’HISTOIRE DE L’ART (INHA),  Paris (métro Bourse), 9H – 18H

Journée d’étude organisée par Guillaume Soulez (Sorbonne Nouvelle), Thomas Schmitt (Sorbonne Nouvelle, producteur) et Yann Kilborne (Bordeaux 3, réalisateur),

soutenue par le Conseil scientifique et l’Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel (IRCAV) de l’Université Sorbonne Nouvelle et le MICA (Laboratoire « Médiation, Information, Communication, Art ») de l’Université de Bordeaux 3.

La notion de format recouvre aujourd’hui plusieurs dimensions entremêlées  : économique (droit des contrats), politique (formatage et « pensée unique » ou « politiquement correct », préconceptions du « public »…), professionnelle (comme outil de négociation entre chaînes, producteurs, créateurs…), publique (conceptions et usages de la notion de format dans la critique et chez les spectateurs…), etc.. Elle montre à l’œuvre la façon dont le documentaire est au cœur de tensions contemporaines, dont la tension entre « contrainte » et « création » est la plus évidente mais pas forcément la plus intéressante ou productive. Or, le documentaire résiste sans doute davantage au format que la fiction, du fait de son projet qui doit empoigner le « réel », « témoigner » de certaines « réalités » ou de la présence d’un « point de vue » singulier, ce qui ne peut, par définition, correspondre à des schémas pré-établis. D’où le titre « ce que le documentaire fait au format ». Pourtant, tout documentaire s’insère nécessairement dans des circuits de création et de reconnaissance qui lui préexistent (et rendent sa production et réception possibles), tout projet documentaire s’inscrit alors plus ou moins dans un format qui permet de le financer, de constituer un équipe, de lui permettre une diffusion, etc. Le format est-il alors une question de degré (quand la contrainte est trop forte), peut-il être un moyen de dynamiser le documentaire en lui proposant de nouvelles figures ? Peut-on créer un format ?  Cette journée d’étude veut donc déplier la notion de format en la confrontant à celle de documentaire (et réciproquement) pour mieux comprendre à travers un état des lieux les représentations et les pratiques du format à partir du cas spécifique du champ documentaire, manière de comprendre « ce qui arrive au documentaire » aujourd’hui, tout en l’inscrivant dans une problématique plus générale liée à la situation contemporaine de la culture. Faisant appel à des chercheurs et à des professionnels (sont déjà prévues les interventions de Richard Copans, réalisateur, producteur de la série « Architectures », de Michel David (producteur) et de Pierrette Ominetti, directrice de l’Unité de Programmes Documentaires d’Arte), la journée vise un dialogue approfondi en terrain neutre.

Trois axes sont privilégiés pour l’appel à communication :

1/ Le format comme négociation et (re-)création : la relation producteur-auteur-diffuseur ;

2/ Les usages du format : le lien entre format et public ;

3/ Format et/ou média ? : ce que change le webdocumentaire.

Les propositions d’une ou deux page(s) sont à envoyer le 12 septembre 2010 dernier délai à guillaume.soulez@free.fr . Réponse le 20 septembre.