DES SOURCES AUX RÉSEAUX : TOUT EST ARCHIVE ?

 

Université de Paris-Est Marne-La-Vallée

Bât. IFI 2, allée du promontoire 93160 Noisy-le-Grand

9-10 JUILLET 2012

8E CONGRÈS DE L’AFECCAV

 

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Comité scientifique

Martin Barnier, Philippe Bourdier, Marie-France Chambat, Jean-Michel Durafour, David Faroult, Kira Kitsopanidou, Fabien Lelarge, Giusy Pisano, Geneviève Sellier, Sylvie Thouard.

Des sources aux réseaux : tout est archive ?

Il est notoire que les pratiques de recherche s’appuyant sur les archives ont modifié en profondeur l’historiographie et notre connaissance du cinéma (notamment du cinéma des premiers temps) et de l’audiovisuel. Il est moins évident de défendre le principe que les archives constituent également autant de traces et d’indices permettant une histoire des formes aussi bien du point de vue esthétique que de leur réception. Pourtant, nous faisons de plus en plus appel à des documents qui ne sont rien d’autre que d’immenses bases de données d’archives : la passion pour la quête de l’archive là où elle se cache (Mal d’archive, Derrida, 1995), la recherche presque compulsive sur Internet en quête d’une image, d’un blog de fan, d’un document inédit, d’un vieux film qu’on finit par retrouver sur youtube, est désormais une pratique qui dépasse les frontières strictes entre l’amateur et le spécialiste, l’étudiant et l’enseignant-chercheur. D’une part, la pratique même de l’analyse des films, d’une série télévisuelle ou encore de tout document sonore ou visuel, prend de plus en plus appui sur des éléments « extérieurs » : différentes versions du scénario, réception critique, affiches, photos de plateau, etc. Et d’autre part, le ré-emploi des archives (found footage) est devenu l’une des formes de création parmi les plus actuelles. Ce congrès a pour ambition de mettre l’accent sur ces nouvelles pratiques intergénérationnelles, souvent négligées, notamment en France. Pour explorer ces usages, on s’interrogera notamment sur :

  • Les études de réception avant et après Internet ; quels usages peut-on faire des multiples traces laissées sur Internet par les cinéphiles, les mélomanes et les fans ?
  • Le rôle des archives dans l’analyse esthétique des films et des enregistrements sonores ;
  • La critique et la théorie comme archives ;
  • L’archive et l’historien : quelle influence a eu la (re)découverte de corpus de films, de documents sonores et visuels dans notre connaissance de l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel ? Où commence la pratique historienne et où s’arrête-elle ? Où commence l’analyse esthétique et sur quoi s’appuie cette dernière ?
  • Archives et création artistique ;
  • La construction des identités personnelles des usagers de Facebook, Twitter et autres blogueurs : la distinction entre archives officielles et archives personnelles est-elle encore une ligne de partage ou bien est-elle obsolète ? Comment s’opère la transformation du document personnel en archive publique ou semi-publique une fois sur le net ?
  • Internet et le « tout-archive » : Quand le document devient-il archive ? Internet a-t-il dévalué l’importance de l’archive ? Les fonds traditionnels sont-ils “dépassés” par les nouvelles formes d’archives ?
  • Les lieux de consignation nationaux et internationaux ont-ils modifié leur offre, leurs pratiques de conservation et de restauration ?Une interrogation fondamentale alimentera les séances plénières : comment faire face à l’immensité des archives, encore accrue par Internet ? Comment leur donner sens et les utiliser au mieux, en évitant qu’elles limitent la liberté de réflexion et d’interprétation ? L’archive fait-elle le chercheur ?
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